Mercredi 11 septembre dernier, je me suis cassée
Mercredi 11 septembre dernier, je me suis cassée le coude et le droit en plus ! Ces quatre dernières semaines ont mis ma patience à très rude épreuve ! Mais me voici de nouveau apte à taper sur un ordinateur à défaut de pouvoir écrire ! Ces quatre semaines ont aussi été riches en expérience : relations humaines, entre-aide,… Je suis profondément touchée par les nombreuses preuves d’amour que Laure est capable de susciter autour d’elle.
Fjord a été un peu sevré de balade car je ne pouvais bien sûr pas conduire, mais pas complètement. Des amis nous ont emmenés au Bois de Saint-Cucufa à plusieurs reprises, ainsi qu’au Mont Valérien. Des moments fabuleux ! Laure aime promener son chien. Et Fjord raffole du Bois de Saint-Cucufa où il s’est déniché un petit coin de vase : un vrai délice d’odeurs et de saletés dans lequel il fait bon se rouler ! Il commence par les chaussettes et fini crotté jusqu’au bout du nez ! Il connaît la sentence : une bonne douche au retour mais ne la craint pas.
Laure a eu une expérience malheureuse en radiographie lors de son dernier rendez-vous chez l’orthopédiste à l’hôpital. Je devais prendre Fjord pour nous accompagner à ce rendez-vous, mais avec mon bras cassé, je redoutais de ne pas pouvoir tenir Fjord, Laure, les radios, etc. Bien mal m’en a pris ! Il nous aurait été d’un grand secours pour tranquilliser Laure. Six mois auparavant, nous avions eu un petit incident que j’avais oublié, mais pas Laure. La radiologue l’avait fait pénétrer dans un tout petit espace triangulaire et fermé. De là, elle ne pouvait nous voir et pour communiquer, la radiologue utilisait un micro, or les micros ont toujours terrorisé Laure. Nous avions pu faire les radios, mais de justesse. Contrairement à moi, Laure a immédiatement reconnu l’endroit et n’a jamais voulu y pénétrer, mettant ses mains sur ses oreilles elle répétait « micro ». Nous avons tout essayé, même de changer de salle, de position, la douceur, la fermeté : rien n’y a fait. Laure était définitivement braquée. L’orthopédiste l’a quand même examinée : il lui faut ces radios car il pense que sa scoliose a de nouveau évolué. Il nous laisse six mois pour la laisser oublier (avec son excellente mémoire je n’y crois pas trop !), propose de changer de lieu pour les radios (cabinet privé en ville). Cette fois j’emmènerai Fjord. Ces « incidents » prennent toujours des proportions très importantes avec Laure et il est très difficile, voir impossible, de revenir en arrière.
Dimanche dernier, nous sommes allées au théâtre, voir : « Princes et Princesses » mis en scène par Michel OCELOT. Un spectacle somptueux que Laure a beaucoup apprécié. A la fin du spectacle, nous avons rencontré les acteurs qui se laissaient photographier avec les enfants. Je n’avais malheureusement pas d’appareil avec moi. En repartant, nous sommes tombées sur un monsieur imposant : grand, mince, noir et en djellaba. Laure s’est soudain précipitée dans ses bras pour l’embrasser ! Il s’est présenté comme le metteur en scène ! Laure a vraiment des antennes et il était très touché de sa réaction.